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bienvenue sur mon blog de sejarah pemikiran modern fib-ugm kehidupan saat berada di meja bedah filsafat 18 mars 2007 ketika filsafat mempelajari kehidupan nous commençons aujourd’hui une nouvelle année philosophique. j’adresse un salut amical à tous ceux qui voudront bien la passer avec moi, à ceux que je connais déjà dans la vie ou dans les échanges épistolaires, et aussi à ceux que je ne connais pas et à qui je souhaite la bienvenue. notre travail de cette année nécessitera moins d’haleine que celui des années précédentes et devrait pour cette raison paraître d’un abord plus facile. au lieu de passer des mois et des mois sur un seul sujet, par exemple la notion d’autorité dont l’exploration avait comme ambition de répondre à la question « qu’est-ce qu’un auteur ? « , je vais me consacrer à une pluralité de questions. on peut changer sa méthode de travail, mais on ne se change pas : étant incapable d’apporter quoi que ce soit sur des sujets qui ne me « disent » rien, je m’en tiendrai donc à ceux qui me parlent et qui, j’espère, ne parleront pas qu’à moi seul. rien n’intéresse la philosophie que ce qui compte, par opposition à ce qui importe, et tout mon enseignement restera pour cette raison centré sur l’extériorité au savoir, en ce qui concerne les énoncés mais pas seulement j’espère. la position philosophique est toujours celle de cette extériorité, comme on le devine déjà de ce qu’il n’y ait pas de savoir cumulatif qu’on puisse tirer des efforts des philosophes : on peut seulement pointer ce qu’ils ont dit, sans jamais continuer, puisqu’hériter consiste à métaphoriser c’est-à-dire à ne pas suivre ni encore moins répéter ou commenter (j’avais pris l’exemple de spinoza ou de leibniz héritiers de descartes, ce qui excluait donc qu’ils en fussent les disciples). c’est seulement là où le savoir, appropriable par quiconque, ne compte pas qu’il y a parole ou acte en première personne, c’est-à-dire tout simplement vérité , puisque la définition même de l’auteur, de celui qui fait autorité et à quoi il est possible de remonter comme à une dernière instance (la citation a sa valeur propre et ne se réduit pas à la reprise d’une argumentation), est qu’il parle en première personne – ce qui ne consiste assurément pas à dire tout le temps « moi je pense que » ou « mon avis est que ». qu’un discours puisse être un discours de dernière instance au sens où il ferait origine (on peut parler de la « tradition cartésienne », par exemple), alors même que tout discours est toujours une reprise de discours antérieurs et que la notion même de parole première est une contradiction dans les termes (parler, c’est répondre), malgré cela, donc, c’est-à-dire malgré tout (ces considérations sont irrécusable, mais tout cela ne compte pas), la pensée est identique à sa propre originalité. par là même elle n’est finalement rien d’autre que sa propre étrangeté , puisque le projet que quelqu’un pourrait avoir d’être original, en plus d’être grotesque, est lui aussi contradictoire in terminis . on n’enseigne (au sens d’avoir un enseignement) par conséquent jamais que ce qu’on ne sait pas, et il ne sera jamais question ici d’autre chose que de ce non-savoir, du moins tel qu’on l’entend en philosophie, qui n’est jamais dans son histoire une accumulation de savoir ou une progression dans la connaissance, mais uniquement une succession de noms propres. et un nom propre, chacun sait que ça ne veut rien dire (c’est exclusif de toute finalité), que ça ne signifie rien (il donne au savoir qu’il parachève le statut de non savoir). beaucoup de thèmes auxquels j’ai seulement fait allusion les années précédentes, ou d’autres que j’ai très insuffisamment développés, seront repris. des notions cruciales vont être approfondies, quand je m’efforcerai d’apporter une réponse satisfaisante à des questions comme celle de l’ énigme dans le domaine objectif, ou comme celle de la méditation dans le domaine subjectif – pour citer deux exemples à travers une opposition commode et un peu facile. des questions sur lesquelles on a bien voulu me demander de réfléchir (par exemple « qu’est-ce qu’être adulte ? ») seront également abordées. ces développements occuperont à chaque fois plusieurs séances, mais aucun ne constituera la matière exclusive de notre année. il sera donc possible d’en rester à telle ou telle des thématiques dont j’assurerai le développement et aucun lecteur ne sera obligé d’avoir suivi les séances précédentes pour profiter pleinement de ce qu’il aura choisi d’apprendre et de méditer. il va de soi que je resterai attentif à toutes les remarques qu’on voudra bien m’adresser pourvu qu’elles soient argumentées et que, comme je l’ai toujours fait, je répondrai à tous ceux qui auront la gentillesse et la patience de m’adresser leurs réflexions. une sensibilité philosophique ? (1) les premières de nos séances seront consacrées à un thème que j’avais effleuré quand je réfléchissais sur la sincérité, mais auquel je souhaite aujourd’hui apporter un développement nouveau, plus concret et plus précis. c’est celui d’une « sensibilité » qui serait spécifiquement philosophique et dont la philosophie serait en quelque sorte la mise en œuvre – mais aussi une sensibilité qui définirait le lecteur de philosophie, celui qui, sans être lui-même l’auteur d’une œuvre philosophique, reconnaît dans les questions que (se) posent les philosophes quelque chose de sa propre vérité . la sensibilité du lecteur de philosophie quoi qu’on s’imagine, on ne lit pas les philosophe parce que le sujet qu’ils traitent nous intéresse au sens où l’on souhaiterait posséder des connaissances sur tel ou tel domaine de la réalité que, comme n’importe quel spécialiste, ils auraient pris le temps d’étudier et de formaliser. en quoi on tomberait dans l’illusion de faire de la philosophie une sorte de science c’est-à-dire de confondre les choses dont nous parlent les philosophes et qui sont celles qui comptent , avec celles dont nous parlent toutes les autres instances de savoir de la société et qui sont celles qui importent . le plus néophyte des lycéens sait que la philosophie n’est pas cumulative, et par conséquent qu’il n’y a pas de connaissance philosophique : il est impossible de trouver dans tout le corpus des œuvres dont nous sommes les héritiers une seule proposition qui fasse accord entre les philosophes et qui ne soit pas triviale. et s’il y a un savoir philosophique, il présente le paradoxe de n’être pas n’est pas lui-même de nature philosophique mais uniquement de nature historique : si j’expose ce que kant dit avoir découvert de la morale, je ne parlerai pas de la réalité de la morale mais j’aurai fait un cours d’histoire de la philosophie, un cours sur kant. par contre si je parle de la morale, je pourrai montrer, en développant la position subjective qu’elle suppose (le sujet du devoir est celui de la réflexion et les questions morales se posent à l’encontre de la problématique de l’éthique), quelle est de nature kantienne . en quoi je tiendrai un discours véritablement philosophique, parce qu’il ne concernera pas la réalité de son objet mais sa vérité. et certes, la morale est un objet dont kant a osé traiter en première personne : nous savons désormais (c’est un avantage que nous avons sur lui) que la morale avait pour vérité d’être kantienne et qu’à y réfléchir à partir de son enseignement, c’est bien d’une épreuve de vérité et non pas d’une acquisition de connaissances qu’il s’agira pour nous. bref, même si l’on laisse de côté la question du statut d’énonciation – à quoi tout se ramène, puisque l’histoire de la philosophie, contrairement à celle de la science qui peut être idéalement présentée comme une progression dans la découverte, n’est qu’une successions de noms propres – on doit convenir qu’en philosophie la réalité des choses n’intéresse personne mais que chacun y cherche (et y trouve !) leur vérité. on n’apprend jamais rien en philosophie parce qu’on n’est philosophe qu’à ce que la réalité ne compte pas, mais o